Coutumes
et croyances
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En
almanac’h ne leket geu Pe
vé glau é vé pouleu Pe
vé awel é heij er bodeu Pe
vé erh é vé guen er bed Pe vé skorn e
vé kalet.
L’almanach ne ment pas Quand il pleut, il y a des
flaques S’il vente, les buissons bougent S’il neige, le pays est blanc S’il gèle, le sol est dur.
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La chronique des murets de Pierre
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CHRONIQUE
DES CHEMINS CREUX
 La
Bretagne autrefois : le port de Quiberon
Ce dicton
populaire, un brin rieur, est sans doute celui qui va illustrer au mieux la
chronique hebdomadaire que nous allons désormais proposer sur ce site. A
l’image du Roué Stevan, ce mendiant prophète qui vécut au siècle des Lumières
en pays vannetais, nous allons cheminer pas à pas en suivant sentiers et
chemins creux. Après tout, cela pourrait sembler bien terre à terre mais
justement, c'est à cette terre que nous voulons coller... à cette terre et à
cette nature que les gens du coin ont su façonner, pierre par pierre, sillon
par sillon.
Au fil des saisons, Lucien Pouëdras nous fera vivre sa passion pour la recherche
des «couleurs oubliées de la campagne» car celui qui se voulait
simple témoin d'une vie sans doute révolue, est devenue un vrai peintre. Son très bel album, la mémoire des champs,
édité par Ar Men – Le Chasse-Marée, s’ouvre comme un album de
famille : il suffit de l'ouvrir pour y retrouver ses grands-parents et
toute l’atmosphère inoubliable des grandes vacances à la campagne.
 Le
chêne et son passage, par Lucien Poédras
C’est avec la même
volonté que l’association Ram'dam a décidé de lancer le projet «Goh Suhun», afin de redonner
parole aux anciens, mais pas une parole lancée dans le vide ou teinté d’un
passéisme désuet ; mais une parole propre à relancer la conversation avec
les enfants en particulier.
MEMOIRE
DE L'ACTUEL
On aurait tendance à croire que le présent n’est pas si beau
mais c’est bien l’actuel qui nous intéresse car les fleurs de coucou égayent
toujours nos prairies, les cèpes et les girolles parfument autant nos petits
plats, la tourterelle des bois niche encore dans les bosquets de saule. Et, si
l’on nous répète volontiers que maintenant, ce n’est plus comme avant et que
les temps ont bien changé, je me souviens que déjà dans le collectage sur le
Roi Stevan effectué par l’abbé Guilloux
vers 1891, les anciens du pays de Brandivy se plaignaient qu’il n’y avait plus
de saisons, que rien n’égalait l'indocilité des enfants et qu’ils ne
respectaient plus les vieux. Comme quoi, le temps passe et les préoccupations
restent identiques même si nous avons tous tendance à croire qu'autrefois tout
était plus beau. Le mythe d’un passé glorieux a toujours fonctionné. Il nous
est donc apparu urgent de nous pencher sur le présent à la recherche de toutes
ces pratiques agricoles, horticoles maritimes, culinaires, festives et
religieuses… histoire de se prouver qu’une culture locale reste avant tout
l’expression d’une communauté et que
tout n’a pas «foutu le camp». On ne nous a sans doute jamais autant
parlé de patrimoine et de terroir et de racines... Sur notre petit bout de terre,
les nôtres se sont développées sur un bon terreau. Il nous reste encore de bons
jardiniers susceptibles de réaliser de bonnes greffes. C’est ainsi que
désormais nous irons à leur rencontre car ils savent encore des choses que nous
avons déjà oubliées.
 L'arrière
grand-père du webmestre
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