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Les vieux gréements à Saint-Cado

C’est pour ce dicton que j’ai été faire un petit tour à Saint Cado pour la fête du village. Cette année, c’était la fête des vieux gréements. Ho bien sûr, ce n’était pas Brest ni Douarnenez 2000... . Même si de nombreux touristes et surtout des gens du coin repartaient en grognant parce qu’il n’y avait pas assez de bateaux... tout çà,c’est la faute à toutes ces sacrées grandes commémorations patrimoino-vieux-grémentesques. Bien sûr, tout çà c’est pas du vrai français mais au moins, çà veut dire ce que çà veut dire. En tant que va-nu pied de service, je me trouve bien plus à l’aise dans ces petites fêtes de pays organisées par des gens du cru que dans les gigantesques fêtes frico- maritimes qui ont perdu l’esprit d’origine, celui de Pors Beac’h et qui font appel à des cabinets d’engeneering comme on dit de nos jours.. D’ailleurs ici, c’est Tud Sant Kado, c’est à dire les gens du coin qui officient... cette sorte de principauté ancrée de l’autre côté du pont revendique une certaine identité... et ils n’ont pas tort. D’ailleurs ils sont presqu’îliens et revendiquent même une certaine insularité, tout çà à cause de leur caillou : l’île de Saint Cado.

Ce fameux week-end du 10 et 11 août, la fête a bien marché même s’il a plu toute la journée du dimanche. Les sardines étaient aussi fraîches que succulentes. Quant à la morgate, je n’ai même pas cherché à en connaître la recette... je ne suis pas comme Tipiak et ses pirates. La morgate sauce Saint-Cado est un régal, point final.

Par contre, il y avait un gars à plaindre dans tout çà : c’est le pauvre couillon de service qui vendait les tickets repas. «Eh monsieur ! c’est quoi la morgate?» Bien sûr tout le monde connaît la sardine mais la morgate, c’est une autre paire de manche. Pour bien faire, il faudrait que Thalassa fasse une émission là-dessus pour parfaire la culture maritime de nos envahisseurs estivaux... En tout cas, selon le pauvre vendeur de tickets au bord de l’épuisement, la morgate... c’est presque comme l’encornet, le calamar, la seiche ou le poulpe... c’est presque pareil à part que c’est différent.

Pour en revenir à notre dicton de la semaine, je suis persuadé que la meilleure crêpe au monde est et restera la beurre sucre... pour des questions de goût mais aussi pour des questions pratiques : Allez demander à nos pauvres crêpières de service confrontées à une queue énorme, ce qu'elles pensent du Nutella. Un véritable casse-noisette et je pèse mes mots. Je vous verrais bien vous, étaler çà sur une crêpe toute fraîche alors que le pot sort du camion frigo. L’inégalable chocolat devient alors inétalable.

En tout cas, malgré ces quelques détails cocasses qui parfois tracassent, Claudine la présidente est restée d’un calme imperturbable : une vraie mère d’huile

Le soir, on a chanté... Plein de goût avec nous ! Un équipage a une fois de plus mis de l’ambiance, c’est celui de la Belle-îloise avec son équipe d'Ar-Hastellig. Mickey et son diatonique ainsi qu’un individu de la rive opposée, un gars de Plouhinec, ont donné le La. Il valait d’ailleurs mieux que ce soit un «La» plutôt qu’un Sol car à terre, le sol bouge et il y a souvent de la gîte. «L’harmonica», «la balade irlandaise», «les filles de Locmaria»... tous les grands classiques des bistrots de la côte y sont passés... avec en chef de cœur Jean-Yves Boulc’h et son allumeur d'ambiance préféré, un gars originaire de l’île de Houat, Ronan Le Roux de Sauzon.

Si par contre, vous rassemblez tous ces gars autour d’une table, vous vous apercevrez qu’ils ont tous un point commun : c’est le Dravanteg, mais çà c’est une autre histoire.

Voir toutes les photos de la fête >>> Et le thon ?

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