La maison du pays d'Auray porte le nom du Roi Stevan (ti er roué Stevan, en référence à un prophète mendiant qui vécut en pays vannetais au siècle des lumières, et qui marqua profondément la mémoire de ce pays. L'association Ram'Dam assure son animation, par des actions de collectage, mais aussi en suscitant des rencontres lors de manifestations comme les quartiers de lune. 

 

Chronique des murets de Pierre
Tèrved suhun a gouiañv
Troisième semaine de l'hiver
1 janvier
2003

 << Page de la semaine - Mémoire du temps qui passe >>

Veilleurs moeux !

Je vous souhaite une bonne année - une bonne santé – la morve au nez - toute l’année – Et une descente de boyaux - jusqu’au dimanche des rameaux.

Selon l’almanach de la mémoire et des coutumes de Claire Tiévant, la gaîté à l’honneur ce jour donnait libre cours aux plaisanteries et joyeusetés de toutes sortes dont certains souhaits de nouvel an facétieux que tout breton ne dédaignait pas.

Nous, on disait comme çà : «Bléa’mad e suhetan deoh... bonne année et bonne santé et le paradis à la fin de vos jours...» mais encore, ce qui rimait encore mieux : «bonne année, bonne santé - fouillez vos poches pour nous donner».

Oh bien sûr, ce n’était pas forcément très correct mais au moins c’était efficace : il suffisait de le dire sur le ton de l’humour. De toute façon, devant une formule trop polie, il y avait toujours un adulte pour nous rappeler celle plus croustillante. Après tout, ils savaient bien qu’on était là pour gratter  quelques pièces. De toute façon, s’ils faisaient eux aussi le tour de toutes les maisons du quartier, c’était surtout pour se rincer le gosier !

barre2.jpg

L’année 2002 aura tiré sa révérence sous la pluie et le vent. La vieille semaine s’était d’ailleurs déroulée sous un flux quasiment constant de perturbations : noroît... suroît. La barre d’Etel en fut d’ailleurs toute chamboulée.

barre3.jpg

barre1.jpg

L’année se terminait avec les bottes ne laissant rien augurer de bon pour 2003.

Nous avions voulu cependant conclure cette année par un dernière veillée sous la lune. La chapelle de Saint-Fiacre nous avait accueilli une nouvelle fois pour une de ces magnifiques soirées dont Ram’dam a le secret. L’assistance n’était guère fournie mais, comme on dit chez nous, il n’y avait que des gens biens. Le lendemain, 28 décembre, on fêtait les Saints Innocents... On s’est alors dit que ceux qui n’étaient pas venus étaient coupables et avaient eu grand tort de ne pas se déplacer. Imosima et ses mélodies traditionnelles enchanta une fois de plus son public. La petite chapelle constitua pour ce groupe talentueux un superbe écrin que des poêles à pétrole avaient délicieusement réchauffé. Catherine et ses grand–mères noctambules avaient apporté le pain d’épices que chacun apprécia avec son café et les sempiternels bonbons gredans.

st-fiacre1.jpg

imossoma.jpg

st-fiacre3.jpg

st-fiacre4.jpg

La chouette hulotte qui assurait la seconde partie du concert était comme en octobre, une nouvelle fois présente là-bas du côté de la fontaine. Je la soupçonne de squatter une des ruines du village. Même si son répertoire n’avait, depuis, guère évolué, le sympathique volatile contribua avec brio au succès de la soirée. Nous nous sommes quittés vers minuit laissant là les quelques longères et le four à pain qui, avec la chapelle, donne à ce village tout son caractère.

st-fiacre2.jpg


<< Retour en haut de la page   << Page de la semaine - Mémoire du temps qui passe >>

   Conseil régional de Bretagne Conseil général du Morbihan