|
Chronique des murets de Pierre |
<< Page de la semaine - rubrique Kafé-kateù >>
On m'avait bien dit : «Quand on voit une belette traverser la route, c'est qu'on va avoir du vent». Eh bien, dès samedi, les vents montaient au nord, apportant de la fraîcheur et depuis deux jours, ils ont tourné à l'ouest et nous ont amené la pluie. Comme quoi, quand il y a du vent, on ne voit pas forcément de belette... mais si on en voit une, on est sûr que ça va se lever. |
J'ai été traîner un peu du côté de la rivière du Bono. Le chèvre-feuille est en fleur. Si sa parure est discrète, son parfum est subtil. Les cerisiers sauvages sont couverts de fruits bien mûrs. les grives et les merles en semblent ravis. Sur le bord du talus, j'ai trouvé deux nids de troglodytes, des nids «à la ponte». Il n'y avait que 6 œufs dans chaque. En général ils vont jusqu'à huit et parfois jusqu'à douze. Les gens du coin le confondent souvent avec le roitelet et l'appellent ainsi à tort. En breton, on le nomme laouenan ou bobelan. A Plouhinec, on le surnomme le kic kic laouenan (prononcez : tchic tchic). En tout cas, cette petite boule de plumes aime faire son crâneur. Ses ritournelles sonores sont même disproportionnées par rapport aux quelques grammes qu'il pèse. De plus, pour épater sa fiancée, il n'hésite pas à construire plusieurs nids, merveilleuses petites grottes de mousse et de brindilles qui lui ont valu son nom ; et c'est à la belle de choisir. On dit même que les frères et sœurs aînées, ceux et celles des nichées précédentes, viennent donner un coup de main, ou plutôt un coup de bec pour aider à nourrir les petits derniers. On dit bien mais, les familles nombreuses... ça a du bon. |
En arrivant du côté du vieux pont, au Bono, j'ai remarqué que Pascal Kermorvant avait rangé son chantier. Depuis deux ou trois ans, il retape les anciens terre-pleins ostréicoles. Un beau chantier... car tout était à l'abandon. Du coup, les bonovistes ont recommencé à y amarrer leurs plates. On m'avait bien dit : «Quand on voit une belette traverser la route, c'est qu'on va avoir du vent». Eh bien, dès samedi, les vents montaient au nord, apportant de la fraîcheur et depuis deux jours, ils ont tourné à l'ouest et nous ont amené la pluie. Comme quoi, quand il y a du vent, on ne voit pas forcément de belette... mais si on en voit une, on est sûr que ça va se lever. |
<< Retour en haut de la page << Page de la semaine - rubrique Kafé-kateù >>