POLYCULTURE |
"LA MAISON DU BOUT DU MONDE"
Message
n°7
Reçu le 25 mai 2002 de Chantal
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Salut les enfants du bout du monde.
En particulier à ceux de Malguénac. Personne n’avait jusqu’à présent entendu parler de votre village ici, au fin fond de la Russie. Christian m’a dit que vous suiviez le voyage de la maison du bout du monde et qu’avant la Sibérie, Gaëlle, votre maîtresse vous a fait découvrir un village africain. Au moins là-bas il fait plus chaud.
Vues de Kemerovo (promotion touristique)
Nous sommes arrivés à Kémérovo, ville interdite jusqu’en 1991. C’est la capitale des mineurs russes. Ici, il n’y a pas d’isbas. Les gens vivent dans des immeubles qui paraissent propres la nuit. Au lever du jour, l’aspect est tout autre. Tout est gris, tout est sale. Il y a beaucoup de neige dans les rues mais les chasses neige ne marchent plus : il n’y a plus d’argent pour mettre de l’essence car le pays est au bord de la faillite.
A midi, nous avons mangé pour la énième fois des «pilminis», sorte de raviolis russes qui constituent aujourd’hui le principal repas de l’alimentation des russes. Ce n’est pas terrible surtout qu’on en mange tous les jours ou presque... Vivement un bon steack frites ! Il n’y a pas grand chose à vendre dans les magasins. On n’a pas traîner dans ce patelin et on prend rapidement la route de Novossibirsk. Le paysage que nous traversons est fantasmagorique. En effet, le plus grand bassin houiller du pays est peuplé d’usines abandonnées, pour la plupart en ruines et les immenses cheminées, pour celles qui ne se sont pas encore effondrées ne crachent plus aucune fumées.
On roule de nuit. Pas facile de dormir car Slava est au volant avec Sacha. Ils aiment la musique disco-rock russes. On s’y habitue...
Nous sommes arrivés ce mercredi 15 à Novossibirsk. C’est la quatrième ville de Russie. On a cassé une petite croûte près de la gare ferroviaire, un édifice magnifique. La ville est très animée mais on a décidé de ne pas traîner : on file sur Omsk. Au kilomètre 2002. C’est une ville énorme de plus d’un million d'habitants. C’est la région du gaz et du pétrole mais, bizarrement, c’est ici que l’essence est la plus chère. Le paysage est plat, on a hâte de retrouver les montagnes. Il y a beaucoup de vent et c’est assez pénible. Les conditions de route sont dures car le vent fait voler la neige et par moments, la visibilité est nulle. La gazelle a des problèmes de batterie et on a crevé une nouvelle fois. De plus, on a perdu du temps pour aider un routier à sortir son camion planté au bord d’un ruisseau. Le sauvetage a duré une heure et demie au milieu des bourrasques de vent glacial.
Vues de Omsk (promotion touristique)
Malgré tout, le moral est au beau fixe. Nous approchons petit à petit de l’Oural.
Grosses bises à tous et à très bientôt.
Chantal.
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